Naissance d'une ville
La naissance de Nancy est en fait liée à l'édification d'un château féodal au cours du XIe siècle, par Gérard d'Alsace qui y fonde une petite cité qui deviendra la capitale du duché de Lorraine. En 1218, au cours de la Guerre de Succession de Champagne, la ville est totalement incendiée par l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen. La ville sera reconstruite et agrandie et protégée par un nouveau château.
Moyen-Âge
C'est lors de la bataille de Nancy, qui fut précédée par un siège, que Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, meurt en janvier 1477 face au duc René II à l'étang Saint-Jean. René II est également considéré comme le premier duc bâtisseur : il fait reconstruire son Palais Ducal et fait ériger à côté l'église des Cordeliers ainsi qu'un lieu de culte à Notre-Dame de Bonsecours (notons également la construction d'une basilique gothique flamboyante à Saint-Nicolas-de-Port, d'où le duc est parti pour entamer la reconquête de sa capitale).
Période Moderne
Sous les règnes des ducs Charles III et Léopold, la ville bénéficie de nombreuses extensions (ville neuve, cours Léopold…) et d'un rayonnement culturel sans précédent. Écarté du trône de Pologne, Stanislas Leszczyński, roi de Pologne et beau-père de Louis XV car marié à Marie Leszczyńska, reçoit le duché de Lorraine, à viager, en 1737 et le gouverne en monarque éclairé, le menant à son apogée, en plein siècle des lumières. Il crée en l'honneur du roi de France une place de belles proportions qui recevra plus tard son nom. À sa mort en 1766, le duché revient à la couronne de France.
Nancy est le siège d'un évêché depuis 1778 correspondant au transfert de celui de Toul. La ville possède également une cour d'appel.
En août 1790, la ville fut l'objet d'une révolte militaire réprimée sévèrement par les troupes du marquis de Bouillé : le régiment des hussards de Lauzun chargea dans les rues de la ville.
En 1871, la ville reste française tandis que l'Alsace et la Moselle, avec Strasbourg et Metz, sont rattachées à l'Allemagne par le traité de Francfort. Nancy connaît alors une période de prospérité et un nouvel âge d'or culturel. En effet, de nombreux optants (Alsaciens et Mosellans refusant la nationalité allemande) choisissent de s'y installer, parmi lesquels un grand nombre d'intellectuels et d'industriels.
Autour de 1900, c'est de Nancy que part, en France, le mouvement de l'Art nouveau avec notamment l'École de Nancy dont les chefs de file sont Émile Gallé, Antonin Daum, Louis Majorelle, Victor Prouvé et Eugène Vallin.
Durant la Première Guerre mondiale, la ville a été menacée lors de la bataille du Grand Couronné. Elle a ensuite subi des bombardements par avions et zeppelins et également les tirs du « Gros Max » : une batterie de 380 mm modèle SKL/45 installée à 35 km de distance, dans le village de Hampont en Moselle annexée. Ces bombardements firent de gros dégâts matériels et causèrent la mort de 177 personnes.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, la libération de Nancy de l'occupation allemande fut effectuée par la troisième armée américaine pendant la campagne de Lorraine en septembre 1944.